Quand j’ai entendu que Cédric Klapisch sortait un nouveau film, j’ai été enchanté… puis j’ai su que ça parlerait de danse et ça m’a un peu refroidi. J’adore le théâtre, tous les théâtres, mais je n’ai jamais vraiment accroché à la danse, ni classique, ni contemporaine… et pourtant… Pourtant, j’ai décidé d’aller le voir tout de même, et j’ai bien fait car j’ai beaucoup aimé !

Un petit coup de bande-annonce si vous ne l’avez pas vue :

En corps commence avec une scène de danse d’une grande intensité. D’emblée, je suis tombé sous le charme de la formidable Marion Barbeau. Cette scène se termine évidement par l’accident (pas de surprise, on le savait, on l’attendait)… puis vient la reconstruction. Ou devrais-je dire les reconstructions ? On va dire les reconstructions…

Encore une fois, Cédric Klapisch m’a impressionné : son film parle de la danse, mais c’est aussi un film très musical, forcément puisque c’est Klapisch… un film qui a du rythme, enchainant moments inspirants et temps calmes. À un moment, c’est même un film sur la cuisine, c’est fou. Fou et magique, car cela nous emmène, nous entraine.

Je ne vous quitte pas sans vous parler des personnages secondaires, tous mieux campés les uns que les autres, apportant tantôt de la profondeur, tantôt de l’humour, et participant au rythme unique de ce film : Bruno Podalydés, touchant dans sa fragilité et sa maladresse de père, Pio Marmaï tellement inspirant en cuisinier génial, et drôle dans ce couple explosif qu’il forme avec Souheila Yacoub, Muriel Robin, impériale en patronne éclopée d’une résidence d’artistes en Bretagne, sans oublier la compagnie Hofesh Schechter elle-même qui donnerait presque envie de retourner voir de la danse contemporaine.

Bref, je n’aurais sans doute pas aimé s’il avait été réalisé par quelqu’un d’autre… mais là, j’ai été emporté et j’en sort enthousiaste.


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