J’avoue que je ne sais plus où j’en étais de ma lecture des chroniques de San Francisco… mais pour finir le mois de juin, mois des fiertés, ce roman queer était juste parfait. D’autant qu’il peut se lire indépendamment des autres tomes et que les chroniqueurs du Masque et la Plume étaient unanimes pour en conseiller la lecture.
Je vous fais le pitch
Chroniques de San Francisco, tome 10… mais indépendant des 9 premiers tomes donc. Déjà parce que l’action se passe au début des années 90, il n’est donc pas le 10e tome chronologiquement, mais aussi parce que l’action ne se passe pas à Barbary Lane mais en angleterre où vit désormais Mona qui, après s‘être mariée à un lord anglais « sur catalogue » (pour permettre à celui-ci de vivre librement son homosexualité), a ensuite hérité de son manoir dans les Cotswolds (soit à environ 2h de Londres).
Mona, que les habitants du village surnomment Lady Mo, vit donc à Easley House avec son fils (adoptif), Wilfred. Et, pour pouvoir entretenir son manoir, elle l’a transformé en maison d’hôtes. Au début du roman, elle y accueille un couple d’américain, chrétiens et tradis… mais en pleine crise conjugale.
Je vous donne mon avis
Disons-le tout de suite : je n’ai pas été dèçu de ma lecture. C’est avec toujours autant de bonheur, et un brin de nostalgie, qu’on retrouve les membres de la famille choisie de Barbary Lane, dont Mona donc, mais aussi Anna Madrigal et Michael Tolliver, et qu’on voit cette famille continuer à s’étendre. C’est aussi, sans doute, un roman à part, toujours aussi feel good mais aussi comédie british… sans faire l’impasse sur quelques sujets plus graves et plus dramatiques comme les conséquences de l’épidémie de sida, la vie queer en campagne, la transphobie ou les violences faites aux femmes. Je suis toujours autant touché par cette collection de personnages queers et fantasques, attachants et bienveillants.

Cela m’a donné envie de relire les premiers tomes des chroniques, pour pouvoir lire ceux que j’ai sans doute loupé… et je dois avouer que j’en ai d’ores et déjà profité pour regarder Les Chroniques de San Francisco sur Netflix, qui joue également sur la nostalgie de Barbary Lane, mais en placant l’action quelques années plus tard encore, ce qui permet de mettre au coeur du récit une nouvelle génération… et je l’ai beaucoup aimé !

- Titre
- Mona et son manoir (Chroniques de San Francisco, tome 10)
- Auteur
- Armistead Maupin
- Ma note
- 4 sur 5 étoiles