Ma critique de « La vie rêvée de Nikola Tesla » de Yannick Roudaut

Je vous fais le pitch

« La vie rêvée de Nikola Tesla » est une biographie romancée de Nikola Tesla. On découvre sa vie de son premier emploi pour Thomas Edison, à Paris puis à New-York (sans perdre de vue ses études en Autriche et son enfance en Serbie), jusqu’à ses dernières années qu’il a passé reclu dans une chambre à New-York. Il faut dire que Tesla était brillant, mais aussi idéaliste et qu’il n’a jamais vraiment profiter des retombées économiques de ses inventions. Ses brevets ont rendu riches des capitalistes comme Edison, Westinghouse ou JP Morgan… mais son ambiton à lui, c’était de pacifier le monde par la science.

Je vous donne mon avis

J’étais curieux de mieux connaître la vie de Nikola Tesla, parce que je savais que c’était un génie méconnu, mais aussi parce que son nom est désormais plus connu pour les swaticars et le bar nazi qu’est devenu Twitter et que je trouve cela très triste. J’ai d’ailleurs apprécié le petit coup de griffe à Elon Musk en fin de roman :

Le vieux desporte Elon Musk, qui est passé, un temps, pour un génie, n’avait rien inventé, se dit-elle. C’était finalement juste un as du marketing, un excellent conteur, mais pas le demi-dieu qu’il prétendait être.

Je dois avouer aussi que je connaissais mal sa vie… mais que j’avais souvenir d’un épisode de Doctor Who dans lequel le Docteur rencontre Tesla (et Edison) en 1903 (« La nuit de terreur de Nikola Tesla », S12E04)… et que j’étais curieux de faire la part des choses (j’ai donc beaucoup aimé découvrir ses travaux électriques aux chutes du Niagara, et la construction de la tour Wardenclyffe).

Au-delà de l’aspect historique, c’est - sans surprise - la dimension politique et écologique que je retiendrais : Tesla était un humaniste qui rêvait d’une énergie gratuite, universelle et propre, ce qui faisait que ses recherches s’opposaient frontalement au modèle économique de ces premiers capitalistes, basé sur la rareté, la dépendance et le profit. Nikola Tesla était en avance sur son temps à plus d’un titre. C’est l’un des premiers écologistes, sacrifié sur l’hôtel du pouvoir et de l’argent. Bref, un roman passionant, et engagé.