Pour ce 9e et dernier tome de la saga Malaussène, j’ai hésité… D’un côté, j’avais hâte de retrouver le tribu Malaussène, mais aussi peur de les quitter définitivement… Comment Daniel Pennac allait-il pouvoir mettre un terme aux histoires de cette tribu si spéciale, à cette saga qui a une place à part dans mon coeur de lecteur ? Bon, je vous rassure… J’ai hésité mais pas longtemps. J’ai relu ce que j’avais écrit du cas Malaussène, tome 1 « Ils m’ont menti »… et ça m’a convaincu… alors je me suis lancé… et j’ai été, une nouvelle fois, happé. Je ne les avais plus croisé depuis 2017 mais, finalement, comme des amis qu’on sait proches même si on ne le croisent que rarement, j’ai senti que la distance ne s’était pas installé, que l’énergie des Malaussène était intacte, que leur petite musique était toujours là, je m’en suis senti toujours aussi proche.

On retrouve quatre générations de Malaussène, de Maman Malaussène à Terminus Malaussène, en passant évidemment par Benjamin, mais aussi Julie et Julius, aussi ses frères et ses sœurs, leurs enfants… et les pièces rapportées, la Reine Zabo, Alceste, Gervaise, Titus, Hadouch…

D’ailleurs, c’est le 9e tome… mais il comporte “L’équation de Maman”, telle que proposé par le petit (plus si petit que cela) :

ΔtMam = τMalaussène × log(1+Δt/τMalaussène)
L'équation de Maman

Cryptique ? À première vue, oui… mais tenez-vous bien et suivez les explications du petit (vous vous rappeliez qu’il était devenu astrophysicien ?), elles se tiennent et valent le détour.

Outre tous ces personnages hauts en couleurs, j’ai aussi beaucoup apprécié de croiser JR, entre star et guest star (pas banal dans un roman) mais aussi Paris en général et Belleville en particuliers qui sont presque des personnages à part entière.

Enfin, c’est le 9e tome d’une saga commencé il y a presque 40 ans, mais c’est aussi un roman qui s’inscrit particulièrement bien dans son époque. Je ne veux pas vous en dévoiler de trop, je ne vous proposerait donc que cet extrait… éclairant.

... les bonbons tuent, les virus pandémisent, le Russe a des appétits d'Empire, le soleil surchauffe et la démocratie fond comme les neiges éternelles...

Bref, c’est toujours aussi drôle, toujours aussi surprenant, les personnages se renouvèlent mais sont toujours aussi extravagants, et toujours aussi bien croqués. On sent que Daniel Pennac a pris un malin plaisir à les retrouver encore une fois, à nous perdre une dernière fois. Merci monsieur Pennac.

Couverture du livre Terminus Malaussène
Titre
Terminus Malaussène
Auteur
Ma note
4.5 sur 5 étoiles