Hier, j’ai lu sur Mastodon que le Centre Pompidou Metz organisait actuellement une exposition « Les portes du possible, Art & Science-Fiction ». J’aime la SF, j’aime Metz, j’aime le Centre Pompidou Metz… Bref, aujourd’hui, j’ai été à Metz.

La science-fiction, c’est l’art du possible

Ray Bradbury

J’aime la Science-Fiction car, sous couvert d’anticipation, elle nous parle de notre présent. Parfois pour le critiquer, souvent pour nous alerter. La SF n’est bien souvent qu’une projection, qu’une extrapolation. Plus souvent dystopie qu’utopie, cette littérature n’est bien souvent qu’un pretexte à nous interroger sur notre présent. Néanmoins, la SF n’est pas là que plomber l’ambiance. D’une part, il existe un mouvement plus optimiste, le mouvement “solar punk”, et, d’autre part, questionner un futur pour critiquer le présent peut aussi servir à pousser le lecteur à envisager un futur plus désirable.

L’exposition présente près de 200 oeuvres, d’artistes inspirés mais aussi d’architectes et de cinéastes, des années 1960 à nos jours, qui viennent faire écho aux oeuvres littéraires.

Le parcours se divise en 5 chapitres, dont les titres reprennent les grands noms de la SF, du “Le meilleur des Mondes” jusqu’à “La parabole du Semeur”.

Comme à chaque exposition que j’ai pu voir au Centre Pompidou Metz, la scénagraphie est originale et particulièrement réussie. Des brèches dans les murs viennent faire communiquer les thèmes et les oeuvres, et miroirs et vidéos viennent parfaire une atmosphère particulièrement réussie.

Le meilleur des Mondes

Dynamiques et manipulation des pouvoirs socio-économiques : le caractère politique de la science-fiction

Certaines oeuvres présentées sont des vidéos, pas faciles à restituer ici... Je vous propose néanmoins cet extrait de "Nation estate" de Larissa SANSOUR qui imagine une tour immense comme solution au problème palestinien. Radical autant qu'impressionant.

Nation Estate (clip) from larissa sansour on Vimeo.

Neuromancien

Cyberespace et Big Data : le remodelage de nos vies par les technosciences

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?

Métamorphoses du corps : le cyborg comme matrice de l’inscription identitaire et porte-voix politique

Soleil vert

Face aux effondrements environnementaux : la restauration de notre connexion intime avec le vivant

La parabole du seumeur

Ré-imaginer le passé pour des futurs alternatifs : les afrofuturismes et autres mythes réinventés

Si jamais cette exposition vous intéresse, sachez qu’elle se poursuit jusqu’au 17 avril 2023.