Le cycle de la Tour de garde est un projet ambitieux constitué de deux trilogies, deux capitales et deux auteurs. Le premier roman était de Guillaume Chamanadjian qui nous présentait la Capitale du Sud, ce deuxième roman est de Claire Duviver qui nous présente la Capital du Nord.

Alors que Gemina, la Capitale du Sud, était clairement d’inspiration méditerranéenne, Dehaven, la Capitale du Nord, est inspirée des villes d’Europe du Nord. C’est également un port, mais ce n’est pas une ville aussi tentaculaire et complexe que Gemina. Dehaven est découpée en quatres grandes quartier  : le port, la citadelle, la grille et les faubourgs.

  • Du Port et de son commerce avec les colonies d'outre-mer vient la richesse de Dehaven.
  • De l'autre côté du fleuve, la Citadelle est la quartier des grandes familles nobles, propriétaires des grandes compagnies de Commerce qui dirigent la ville.
  • La Grille est un quartier nouvellement urbanisé, habité par des bourgeois.
  • Enfin, les Faubourgs sont, évidemment, le quartier de la plèbe.

La narratrice du roman, c’est Amalia Van Esqwill, héritère d’une des plus grandes, plus puissantes, et plus riches familles de la ville. Ses parents ont des idées particulièrement progressistes et ont souhaité élevé leur fille en lui enseignant les sciences et les humanités, et en écartant tout superstitions (en allant jusqu’à ne raconter ni légences, ni contes). Ils ont mené leur projet avec une autre famille noble, les de Wautier, dont le fils Hirion est promis à Amalia pour unir les deux grandes familles. Enfin, en partie fidèles à leurs idées progessistes mais aussi pour remerciement pour services rendus, ils ont rapidement été rejoint par un troisième enfant, Yonas, fils du propriéraire d’une grande écluse de la ville, et amené à lui succèder, petit bourgeois d’origine roturière. Leur projet est dans le titre de ce premier tome, en fait des Citadins de demain.

Je suis le produit d’une expérience éducative. Une expérience telle qu’il n’aurait pu en exister que dans ma ville et pour ma génération.

Nos trois protagonistes sont désormais de jeunes adultes. Les intrigues seront à la fois d’ordre politique mais aussi, avec la même subtilité que dans Le sang de la Cité, un peu de fantaisie.

À Dehaven, de vives tensions éclatent avec ses colonies en quête d’indépendance, entrainant la création de deux camps, l’un belliciste voulant les mater, l’autres conscient que cette évolution est inéluctable et désirant accompagner cette independance pour maintenir leurs prospérité commune.

En parallèle de ces évènements, Hirion va découvrir dans un vieux grimoire un sortilège ancien dont il espère qu’il pourra guérir sa seoeur d’une maladie dont elle souffre depuis des années… mais qui va mené notre trio à découvrir une cité par-delà le miroir. Reflet de la Dehaven passée, vue sur la Dehaven future ou cité étrangement parallèle ?

Cette découverte fait écho à celle de Nox dans Capitale du Sud : ce dernier avait découvert une Gemina parallèle qui lui permettait de se déplacer discrètement. Cette ville était, certes, plus sombre que Gemina… mais cette dernière était tellement bouillonante que cette ville parallèle n’était qu’une excroissance supplémentaire. À Dehaven, ville bien plus sage et plus stricte, la découverte d’une ville parallèle est encore plus fascinante, d’autant qu’elle est faite par nos trois jeunes héros dont l’éducation les as tenu éloignés de la magie et des mystères.

J’avais beaucoup aimé Le sang de la cité, je dois avouer que j’ai été autant séduit par Citadins de demain. fantaisie subtilité. Je dois être entre ces deux cités, ces deux cultures, car je ne sais pas si j’ai plus hâte de découvrir la suite du cycle du Nord ou du Sud… ce qui est sûr, c’est que j’ai hâte de découvrir la suite de ce cycle. Tout simplement.


Retrouvez les 6 tomes de la Tour de Garde :

Couverture du livre Capital du Nord, tome 1 : Citadins de demain
Titre
Capital du Nord, tome 1 : Citadins de demain
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4 sur 5 étoiles